Homélie de la fête de l’Epiphanie
Abbé Jean Compazieu | 27 décembre 2014
Le Sauveur de tous les peuples
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Dans le prolongement de Noël, nous célébrons aujourd’hui la fête de l’Epiphanie. En évoquant cette fête, nous pensons à la visite des mages auprès de l’enfant Jésus. Mais beaucoup ne connaissent pas la signification de ce mot. Il faut savoir qu’une épiphanie c’est une manifestation éclatante de la présence de Dieu. Ce qui était caché devient évident. Dieu s’est manifesté tout au long de l’histoire de son peuple et il continue aujourd’hui.
C’est ce message que nous trouvons dans le livre d’Isaïe (1ère lecture). Le prophète s’adresse à un peuple qui vit une situation désespérée : il lui annonce une bonne nouvelle : les choses vont changer ; l’avenir reste ouvert ; Dieu confirmera son alliance avec David. La ville de Jérusalem deviendra le centre du monde. Les nations viendront vers elle, non plus pour piller mais pour offrir leurs trésors. Elles reconnaitront “les exploits du Seigneur”, ce salut qu’il apporte à tous les peuples.
La seconde lecture fait suite au bouleversement de Paul sur le chemin de Damas. Il y a reçu une révélation extraordinaire : les nations païennes “sont associées au même héritage, au même Corps au partage de la même promesse dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Evangile”. Le Salut en Jésus Christ est offert à tous. Il faut absolument l’annoncer à toutes les nations. Paul a participé à cette mission. Il a été l’apôtre des étrangers. A travers ses lettres, ses discours et ses voyages dans le monde païen, il témoignera de cet amour universel qui est en Dieu.
L’Evangile nous parle de ces mages qui se sont mis en route pour se prosterner devant le Roi des juifs. Les premiers adorateurs de ce Messie Roi sont des païens. Pour ce rendre à Bethléem, ils ont été guidés par une étoile, puis par l’Ecriture. Les chefs religieux qui connaissent bien la la Bible les ont orientés vers cette ville toute proche de Jérusalem. Arrivés devant ce nouveau-né, ils lui offrent leurs présents : l’or destiné à un roi, l’encens à un Dieu, et la myrrhe à un mortel. Comme les mages, nous sommes appelés à la crèche pour y rencontrer le Seigneur et l’adorer.
Ces mages dont nous parle l’Evangile représentent toutes les nations païennes qui viennent se prosterner devant le Christ Sauveur. A travers elles, c’est le monde païen qui a accès au Salut. L’Evangile nous dit qu’ils se sont mis en route. Mais n’oublions pas : c’est Dieu lui-même qui a agi dans leur cœur. Plus tard, le Christ dira : “Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire à moi.” Cet Evangile de l’Epiphanie doit être lu à la lumière de la Pentecôte. Ce jour-là, les nations rassemblées à Jérusalem découvriront la foi annoncée dans leur langue.
Voilà cette fête de l’Epiphanie : Dieu qui se manifeste au monde sous les traits d’un nouveau-né. Le même Dieu continue à se manifester au monde d’aujourd’hui. Malgré la pauvreté et le péché de ses membres, elle continue à rendre témoignage en annonçant l’Evangile jusque dans les “périphéries”. En ce dimanche, notre solidarité et notre prière sont tout spécialement pour les communautés d’Afrique. Elles ont besoin de notre prière et de notre aide matérielle. Ce sera une manière de prendre part à l’évangélisation de ce continent.
L’Epiphanie c’est ce témoignage extraordinaire qui parvient de l’Eglise du silence en Syrie, en Irak, en Corée du Nord et dans de nombreux autres pays. Dans leurs prisons ou derrière les barbelés, les chrétiens continuent à prier pour leurs persécuteurs. Beaucoup meurent simplement parce qu’ils ont osé proclamer que Dieu existe. Des Epiphanies, nous pourrions en citer bien d’autres. Dans tous les cas c’est la présence de Dieu qui se manifeste sous des formes variées et diverses.
C’est de cela que nous avons à témoigner dans les ténèbres qui environnent notre terre. Nous y voyons des pauvres de plus en plus pauvres et des riches qui ont peur de perdre ce qu’ils croient être leur force, leur richesse. Qu’en cette fête, l’espérance l’emporte ! Que tous les peuples, riches et pauvres, reconnaissent que le petit enfant trouvé par les mages est leur Sauveur.
En ce jour, nous nous tournons vers loi, Seigneur : “Lumière des hommes, nous marchons vers toi. Fils de Dieu, tu nous sauveras.”
Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en Paroisse, Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (JP. Bagot), Homélies pour l’année B (Amédée Brunot), Soulifan
ADAP : Lire
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Les mains de Marie
Si l’or, l’encens et la myrrhe sont bien offerts à Jésus, c’est Marie qui reçoit les présents des mains des mages et qui dit à son fils, comme toutes les mamans du monde lorsque leur enfant reçoit un cadeau : Regarde ce qu’on t’offre !”
Marie est celle qui nous introduit à Jésus. Elle est médiatrice auprès de lui. Quand nous voulons offrir quelque chose à Dieu, ayons soin de l’offrir par les mains de Marie. Le Curé d’Ars disait un jour : “Lorsque nos mains ont touché des aromates, elles embaument tout ce qu’elles touchent ; faisons passer nos prières par les mains de la Sainte Vierge : elle les embaumera.”
(D’après l’almanach du chrétien 2005)
Connaissez-vous l’histoire du 4° roi ?
Il était une fois un roi qui s’était mis en route avec les mages quand l’étoile était apparue dans le ciel. Il avait reconnu le Signe du Messie, annoncé depuis des siècles ! Lire la suite
Après une préparation à Noël intense ! trop peut-être, me voilà à bout de souffle ! j’ai voulu participer aux messes de Noël, de la Sainte Famille, dont j’ai même fait la P.U. que j’aurai dû au moins la mettre ce jour-là. Je me suis laissée débordée. Impossible d’écrire quoi que se soit, le cerveau vide
Il va falloir que je sois plus raisonnable, j’ai eu 82 ans le 3 Janvier, il a fallu recevoir les enfants, petits-enfants, mais le coeur n’y est pas. C’est le 9ème anniversaire de la mort de mon mari; bref, un grand coup blues… mais toujours et plus que jamais confiante dans le Seigneur.
Je suis en retard sur vos homélies, cher Jean; je suis comme le 4ème roi, le pauvre; mais moi, j’ai eu la chance d’avoir eu une belle messe de l’Epiphanie.
Nous avons bien pensé et prié pour tous nos frères qui, malgré les mauvais traitements, la torture, la mort, continuent de croire et de prier.
Je vous souhaite une heureuse année et toujours autant de punch ! ainsi qu’à tous les abonnés. Prions tous avec ferveur pour ceux qui souffrent de la faim, du froid, de la persécution. Pour plus de justice et pour la paix.